Au Mali, le mariage est avant tout une affaire de famille. Ce phénomène est si ancré dans la culture que la belle-fille se retrouve souvent dans une situation délicate, tiraillée entre les exigences de sa grande famille et celles de son mari. Pour beaucoup de jeunes femmes mariées, trouver un équilibre peut s’avérer difficile. En tant que blogueuse, je pense qu’il est essentiel d’analyser cette situation à la lumière de notre culture et de notre religion.
Le Dilemme d’Aminata
« Mon mari ou ses parents ? Je ne sais plus de quel côté me ranger », se demande Aminata Sangaré, une jeune mariée qui peine à répondre aux attentes de son mari en matière de tâches ménagères. Selon la religion musulmane, il est souvent dit qu’une femme trouve le paradis à travers son mari. Parallèlement, la culture traditionnelle malienne valorise la famille élargie, où tous les membres vivent ensemble. Dans ce contexte, la belle-fille doit faire tout son possible pour satisfaire les besoins de sa belle-famille, notamment ceux de ses beaux-parents, afin de préserver son image et la stabilité de son mariage.
Une Tâche Impossible
« Est-il facile de satisfaire tous les membres de sa belle-famille et son mari en même temps ? Non, c’est impossible », affirme Aminata. Mariée depuis deux ans, elle est la seule belle-fille de la famille et s’efforce de répondre aux attentes de sa belle-mère, de ses beaux-frères et de ses belles-sœurs. En parallèle, elle poursuit ses études à l’université. Son mari, quant à lui, travaille toute la journée et ne rentre que le soir, ce qui limite leurs échanges. À 21 heures, Aminata est épuisée et n’a plus d’énergie à consacrer à son mari, ce qui engendre des tensions dans leur relation.
Le Manque de Reconnaissance
Culture et Religion : Un Équilibre à Trouver
Aminata se sent particulièrement troublée par cette situation. Malgré tous ses efforts, certains membres de sa belle-famille se plaignent de son absence due à ses études, sans reconnaître tout ce qu’elle fait. « Le pire, c’est qu’ils ne voient pas l’effort que je fournis », déplore-t-elle.
Dans mon analyse en tant que blogueuse, je pense qu’il est crucial de clarifier le rôle de chacun au sein de la grande famille. Il ne s’agit pas de choisir entre la religion, qui exige que la femme satisfasse les besoins de son mari, et la culture traditionnelle, fondée sur la vie en grande famille. Ces deux aspects peuvent coexister harmonieusement.
Il est essentiel de rappeler aux membres de la famille que, bien que la culture valorise le vivre ensemble, elle ne doit pas réduire la belle-fille à un rôle d’esclave. Elle a des droits et des devoirs qui doivent être respectés. Les membres de la famille doivent comprendre que la femme est d’abord là pour son mari, tout en intégrant la dimension religieuse dans leur quotidien.
Ainsi, il est possible de concilier culture et religion, permettant à chaque individu de trouver sa place au sein de la famille tout en préservant ses droits et son bien-être.